Les événements pour la béatification de Mgr Oscar Romero à San Salvador ont commencé vendredi soir avec une procession de lumière qui s’est malheureusement transformée en procession de parapluies car on est en pleine saison des pluies au Salvador. Mais la pluie n’a pas eu raison de la bonne humeur de ceux qui venaient assister à la
messe célébrée par le cardinal Rodriguez Maradiaga.
« Il a été nommé archevêque et il a prodigué spécialement pour les pauvres, pour la justice, pour la paix et pour la réconciliation. Il était la voix des sans voix », a-t-il déclaré sous les applaudissements pendant son homélie. « s’ils me tuent, a-t-il-dit, je ressusciterai dans le peuple salvadorien. Ils l’ont tué et aujourd’hui il est vivant. Vivant parmi les saints du ciel pour démontrer qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Que ça vaut la peine de se donner par amour et pour servir Dieu et son prochain. »
Samedi, le jour de la béatification, les parapluies se sont transformés en parasols alors que les gens continuaient à affluer de toutes les parties de la ville et du pays, ainsi que des pays voisins et du monde entier pour célébrer la vie, l’oeuvre et l’héritage de Romero. Beaucoup portaient différents t-shirts à l’effigie du martyr.
La messe célébrée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, était accompagnée par un choeur de 125 personnes. Il y avait là également quelque 1200 prêtres et séminaristes ainsi que des représentants de paroisses et de différents groupes sociaux. La foule était groupée tout autour de la place et suivait la
messe sur des écrans géants. Au moment culminant de l’acte de béatification, alors que Mgr Amato déclarait Mgr Romero bienheureux, un halo solaire s’est formé dans le ciel. On aurait dit l’auréole du futur saint et nombreux sont ceux qui ont crié au miracle.
Le pape François a écrit: « Mgr Romero nous invite à la raison et à la réflexion, au respect pour la vie et à l’harmonie. Il est nécessaire de renoncer à la violence de l’épée, celle de la haine et vivre la violence de l’amour, celle qui a laissé le Christ cloué sur une croix, celle que chacun se fait pour surmonter son égoïsme et pour qu’il n’y ait pas d’inégalités si cruelles parmi nous. Son option pour les pauvres n’était pas idéologique, mais plutôt évangélique. Sa charité s’étendait aux persécuteurs ».
(Source : bulletin paroissial du 31 mai 2015)